Conférences / Master Classes

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“Non-lieu” par excellence selon l’anthropologue Marc Augé, endroit intemporel de passage et de transit, l’aéroport a vu sa cinégénie évoluer au gré du progrès technique, de l’évolution du tourisme et de l’architecture. Entre fascination et anxiété, l’aéroport offre un éventail de scènes imposées au cinéma (départ, arrivée, attente, rencontre, séparation…) et de possibilités de mise en scène dans tous les genres (comédie, drame, thriller, romance…). Cette conférence aborde la représentation à l’écran des aéroports et ce qu’elle peut dire de notre rapport au temps et au monde.

Léo Soesanto est journaliste et programmateur de festivals de cinéma. Il contribue à Libération et a écrit dans le passé pour Les Inrockuptibles, Vogue ou Première entre autres. Il a travaillé pour les festivals de Cannes, Bordeaux et Rotterdam et collabore actuellement avec le festival de Riga (Lettonie) pour la sélection des courts métrages.

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En présence de Benoît Delépine et Christophe Le Gac, critique d'architecture. Réservation possible.

En présence de Benoit Delépine et modérée par Christophe Le Gac, critique d’art et d’architecture. La master classe sera suivie de la projection du film Le Grand Soir.

Depuis leur premier long-métrage Aaltra (2004), l’architecture, la ville et le paysage font partie intégrante des films de Benoît Delépine et Gustave Kervern. Davantage que de simples décors en tache de fond, ces trois échelles - l’architecture domestique, la ville urbaine et le paysage rural - « dialoguent » souvent avec les personnalités qui les occupent ou les traversent. Cette master classe sera l’occasion de découvrir comment le paysage, la ville et l’architecture influencent la construction des plans et des histoires chez ces cinéastes singuliers. Comment choisissent-ils les lieux de tournage ? N’y aurait-il pas des références architecturales et urbaines assumées ? Ou s’agit-il de simples coïncidences ? Le montage et les mouvements de caméra chez Delépine et Kervern doivent beaucoup à une cinéphilie rarement évoquée dans leurs nombreuses interviews. Nous ne manquerons pas d’en discuter avec Benoît Delépine.

Benoît Delépine

Humoriste, comédien et réalisateur français, Benoît Delépine commence sa carrière à l'écriture des Guignols de l'info, avant de devenir l'une des figures marquantes du journal télévisé satirique Groland. En 1998, il se lance dans l'aventure cinématographique et entame une étroite collaboration avec le scénariste, acteur et réalisateur Gustave Kervern. De leur collaboration naissent de nombreux sketchs puis de nombreux films : Aaltra, Avida, Louise Michel, Mammuth, Le Grand Soir, Near Death Experience ou plus récemment, En Même Temps.

Christophe Le Gac

Architecte, critique d’art, d’architecture et de cinéma, curateur, Christophe Le Gac a notamment co-fondé le journal Parpaings et le magazine Archistorm. Depuis 2001, il enseigne à l’École Supérieure des Beaux-Arts TALM (Tours-Angers-Le Mans) l’actualité et la théorie des arts sur les relations entre l’architecture, le cinéma, la littérature de science-fiction, l’art et l’image au sens large.

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Présenté par Benoit Delépine. Réservation possible.

SÉANCE PRÉCÉDÉE D'UNE MASTER CLASSE DE BENOÎT DELÉPINE.

Les Bonzini tiennent le restaurant « La Pataterie » dans une zone commerciale. Leur fils ainé, Not, est le plus vieux punk à chien d’Europe. Son frère, Jean-Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean-Pierre est licencié, les deux frères se retrouvent. Le Grand Soir, c’est l’histoire d’une famille qui décide de faire la révolution….à sa manière.

Humoristes, comédiens et réalisateurs, Benoît Delépine et Gustave Kervern deviennent des figures marquantes du journal télévisé satirique Groland. En 1998, ils se lancent dans l'aventure cinématographique et entament une étroite collaboration, de laquelle naissent de nombreux sketchs puis de nombreux films : Aaltra, Avida, Louise Michel, Mammuth, Le Grand Soir, Near Death Experience ou plus récemment, En Même Temps (2022).

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Rencontre avec Renaud Epstein autour de son livre "On est bien arrivés. Un tour de France des grands ensembles" (Nouvel Attila)

Depuis leur construction dans les décennies d’après-guerre, les grands ensembles ont fait l’objet d’une vaste production d’images officielles, de photographies artistiques, de reportages, de documentaires et de films qui ont façonnée l’image sociale des quartiers de banlieue et son évolution. Ces cités monumentales ont aussi donné lieu à l’édition de milliers de cartes postales qu’envoyaient en nombre leurs habitants. Ces images commerciales et les textes figurant à leur verso constituent de véritables archives populaires de la France urbaine des Trente glorieuses, dont l’examen apporte un nouvel éclairage sur l’histoire des grands ensembles et de leur image.

Renaud Epstein est docteur en sociologie (ENS Paris-Saclay) et professeur de sociologie à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. Il est membre du laboratoire CESDIP. Spécialiste des politiques urbaines (politique de la ville, rénovation urbaine, aménagement du territoire) et de l'évaluation des politiques publiques, ses travaux portent sur la gouvernance urbaine abordée dans une perspective multi-niveaux.

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Avec Stéphanie Dadour, Mariem Guellouz et Kantuta Quirós.

Une proposition de Stéphanie Dadour avec Mariem Guellouz et Kantuta Quirós.

Le pouvoir du patriarcat sur les femmes se trouve à toutes les échelles de la société. Dans ses narrations, représentations et représentativités. Dans la réalité : dans nos territoires. Et dans la fiction : au cinéma.

Le corps des femmes en représentation permanente ou la présence des minorités, sous-condition dans certains lieux, en sont des exemples. Représentations des rapports socioculturels, le cinéma tout comme les territoires sont politiques. Prendre conscience de ces rapports nécessite un regard critique, tant ce système peut paraître « naturel ».

Dans le cadre du festival Close-Up, cette rencontre a pour objectif de revenir sur certains extraits de films, choisis par nos invité.es, afin de mettre en lumière et de dialoguer du patriarcat. Elle interroge, à partir du cinéma, la lutte contemporaine contre le sexisme et l’hégémonie masculine dans les structures de pouvoir et la société, en général. Quel(s) cinéma(s) pour parler de patriarcat ? Que fait le patriarcat au et dans le cinéma ? Que rend-il visible ? Quelles réalités et intimités sont montrées ?

Stéphanie Dadour est maîtresse de conférences en Sciences humaines et sociales à l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais.

Mariem Guellouz est maîtresse de conférences à l’Université de Paris Cité.

Kantuta Quirós est curatrice, théoricienne de l'art, cinéaste, fondatrice de la plateforme curatoriale Le peuple qui manque, créée en 2005.

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Master classe de Vincent Malausa...

Séoul est une ville multiple où l'on passe sans crier gare de l'ultra-modernité à la campagne, de labyrinthes de ruelles à des zones boisées ou montagneuses : le thriller coréen a exploité à merveille la topographie si particulière d'une ville dans laquelle tous les cheminements de la lumière aux ténèbres - sont possibles, de Public Enemy (Kang Woo-suk) aux thrillers de Na Hong-Jin, des chroniques les plus localisées (Breathless) aux films de genre les plus sophistiqués, de Bong Joon-ho ou Park Chan-wook. Nous parcourrons toutes les potentialités d'une ville aux caches - et ressources - inépuisables pour un genre à nul autre pareil. 

Vincent Malausa est critique de cinéma et membre du Comité de rédaction des Cahiers du Cinéma depuis 2001, dont il a coordonné plusieurs suppléments. Il a aussi dirigé la rubrique cinéma du magazine Chronic’art entre 2002 et 2010 et collaboré à deux ouvrages collectifs : Jacques Rozier, le funambule (Editions de l’étoile, 2001) et Politique des zombies, l’Amérique selon George A. Romero (Ellipses, 2007). Il s'est rendu en Corée à la rencontre de Hong Sang-soo ou Bong Joon-ho.

... suivie de la projection de Bitter Sweet Seoul

Collage documentaire réalisé à partir de vidéos envoyées par les internautes, ce film est un hommage à Séoul, mégalopole aux multiples facettes. Hybride, captivant, émouvant, c’est aussi un hymne à la diversité. « Je souhaitais montrer que l’amer et le sucré peuvent coexister dans nos vies. » (Park Chan-wook)

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Parmi les transversalités culturelles de l’architecture, Pierre-Louis Faloci s’est fortement intéressé à l’histoire de la « culture du regard ». Il y a pour lui, dans une certaine forme de cinéma, des éléments qu’il considère comme des outils fondamentaux pour la conception et la transformation de l’architecture et du paysage. Il montrera par de courts extraits, en image fixe ou image mouvement, en quoi le rapport du cinématisme et de l’architecture prend aujourd’hui une importance majeure. Il s’agit ici de la recherche d’une écologie du regard en complément d’une attitude écologique globale qui est désormais un devoir pour tout architecte.

Pierre-Louis Faloci est architecte et ancien enseignant à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville.
Il a notamment réalisé la scénographie et les abords du Centre européen du résistant déporté au camp de concentration de Natzweiler-Struthof, l’urbanisation du site des fortifications Vauban ou le bâtiment du tribunal à Avesnes-sur-Helpe. Il a reçu le prix de l’Équerre d’argent en 1996 pour Le musée de la civilisation celtique et le Grand Prix national de l’architecture en 2018. Ses recherches en architecture portent principalement sur la culture du regard dans l’histoire de l’art, l’origine de la perspective, la photographie et le cinéma.

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