Section Paysage en mutation / Environnement

Close-Up propose plusieurs regards sur la ville d’aujourd’hui et de demain. À travers le cinéma, nous explorons comment nos territoires se transforment face aux défis écologiques. Face au dérèglement du climat, des femmes et des hommes inventent des manières de construire, d’habiter, de vivre autrement.

La section Paysage en mutation donne la parole à ces visions multiples. Elle invite à réfléchir, débattre et imaginer ensemble des futurs possibles.

Trois ciné-conférences rythment ce programme, entre science-fiction, crise écologique et retour du vivant.
Dans la première, la science-fiction devient un miroir : celui de nos peurs face à un monde incertain. Des mégalopoles surpeuplées aux villes en ruine, des paysages dévastés aux architectures vertigineuses, ces films racontent moins le futur que les tensions de notre présent. Ils interrogent la place de l’humain dans un monde en mutation.

L’architecte-paysagiste Nicolas Gilsoul nous emmène, lui, sur les littoraux. Là où la ville rencontre la mer. Là où les tempêtes, l’érosion et la montée des eaux redessinent les frontières. Alors que les rivages deviennent des zones à risque, comment repenser nos manières de construire ? Que peut l’architecture face à l’urgence climatique ? Une réflexion à la croisée de la science, de la nature et de la politique.
Autre sujet essentiel : le retour du sauvage en ville. Et si une herbe poussant entre deux pavés ou un renard dans un square devenait un symbole d’espoir ? Cette conférence interroge notre rapport au vivant, et propose une autre vision de l’urbanisme. Une ville qui laisserait de la place à la nature, à l’imprévu, à la diversité. Une ville plus douce, plus respirable, plus vivante.
Avec Penser l’incertitude, le réalisateur Christian Barani donne la parole à celles et ceux qui, loin des grandes théories, bâtissent sur le terrain. Dans les marges, les villages oubliés ou les chantiers du quotidien, ils inventent de nouvelles façons de faire. Une architecture simple, locale, collective. Une manière de construire à hauteur d’humain en prenant soin du vivant et du paysage.
Enfin, avec Habiter le paysage, Mathilde Morières nous emmène à la campagne. Là où certains choisissent de revenir vivre, loin des grandes villes. Architectes, habitants, élus y imaginent ensemble une autre manière d’habiter. Ils redonnent vie à des lieux oubliés, en s’inspirant du rythme de la nature, du climat, de la terre. Un retour à l’essentiel, mais aussi un geste d’avenir.

Entre images et idées, ces rencontres nous invitent à regarder autrement les paysages qui nous entourent. À repenser nos liens avec les territoires. Et à construire, ensemble, un futur plus habitable.

Aldo Bearzatto et Hervé Bougon, directeurs artistiques et fondateurs du Festival Close-Up