Conférences / Masterclass / Séances spéciales
- Festival
- • CAUE 75 (Paris)
- • CIN'HOCHE (Bagnolet)
- • CINE MASSY (Massy-Palaiseau)
- • CINEMA JACQUES PREVERT (Les Ulis)
- • CINÉMA LE BIJOU (Noisy-le-Grand)
- • CINÉMA RUTEBEUF (Clichy)
- • CINÉMA UTOPIA (Saint-Ouen-l'Aumône)
- • CINÉPAL' (Palaiseau)
- • CITÉ DE L'ARCHITECTURE (Paris 16) - Entrée Libre
- • ENPC (Champs-sur-Marne) - Entrée libre
- • ENSA BELLEVILLE (Paris 19) - Entrée Libre
- • ENSA LA VILLETTE (Paris 19) - Entrée Libre
- • ENSA MALAQUAIS (Paris 6) - Entrée Libre
- • ENSA PARIS-EST (Marne-la-Vallée) - Entrée libre
- • ENSA VAL DE SEINE (Paris)
- • ENSA VERSAILLES (Versailles) - Entrée Libre
- • ESPACE GERMINAL (Fosses)
- • ESPACE MUNICIPAL JEAN VILAR (Arcueil)
- • L'ARLEQUIN (Paris 6ème)
- • L'ESCURIAL (Paris 13ème)
- • LE LUXY (Ivry-sur-Seine)
- • LE REFLET MEDICIS (Paris 5ème)
- • LE TRIANON (Sceaux)
- • LE VINCENNES
- • LEONARD:PARIS (Paris 12) - Entrée Libre
- • MAISON DE L’ARCHITECTURE (Paris 10) - Entrée Libre
- • MEDIATHÈQUE SIMONE DE BEAUVOIRE (Athis-Mons)
- • PAVILLON DE L'ARSENAL - Entrée libre
- • SALLE AGNÈS VARDA (Juvisy-sur-Orge)
- • SALLE MUNICIPALE JEAN VILAR - Arcueil
- • THEÂTRE CINEMA JACQUES PRÉVERT (Aulnay-sous-Bois)
- • UGC ROXANE (Versailles)
- • UNIV PARIS 8 - MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME (St
- Ciné-conférence "B-boys et B-girls au cinéma : revendiquer la ville"
- Filmer [dans] l’architecture
- Transfer Architecture Video Award (inédit)
- Ciné-conférence "Hong-Kong vu par l’artiste Pascal Gréco"
- Mémoires audiovisuelles "Les Ulis"
- Ciné-concert "Le petit Fugitif"
- Ciné-conférence "Une ville contre la Silicon Valley"
- Ciné-conférence "Imaginaires de la marche au cinéma Balade à travers Paris et le Grand Paris"
- Ciné-mix "Koyaanisqatsi"
- Ciné-conférence "Mémoires de nos villes"
- Ciné-conférence "Ségrégation urbaine dans les séries de David Simon"
- Séance spéciale "Des murs en images"
- Ateliers "Le (mensonge) des trois petits cochons"
- Ciné-conférence "Dean Tavoularis : L’architecte du Nouvel Hollywood"
- Ciné-conférence "Imagin’AIRES de jeu"
- Ciné-conférence "Hors-piste urbain"
- Ateliers "Nos villes futures"
- TRANSFER Architecture Video Award (inédit)
- Ciné-Hommage à Paul Chemetov
- Ciné-conférence "Concevoir avec et pour le cinéma"
- Masterclass "Films en chantier", en partenariat avec la Revue D'A
- Mémoires audiovisuelles "Vincennes"
- Ciné-Gaming “Le château dans le ciel”
- Ciné-concerts "Burlesque"
- Masteclass Film en chantier “De porte à porte”
- Ciné-rencontre "Vive le BTP!"
- "Filmer l'Architecture": Koolhaas Houselife + films ENSA (inédit)
- Architecton (avant-première)
- Basilico - Maître des paysages urbains (inédit)
- Brutal Moods
- Ciné-conférence "United Colours of Béton"
- City of darkness
- Douce France
- E.1027 – Eileen Gray et la maison en bord de mer
- Fotogenico (avant-première)
- Hamilton (inédit)
- Kent
- La terre des vertus (inédit)
- La vie en kit, une aventure architecturale
- Le chant de la terre (inédit)
- Le Rebelle
- Le système Victoria (avant-première)
- Les Feux sauvages (avant-première)
- Les insulaires
- Putty Hill
- Rehab (from Rehab)
- Se souvenir d’une ville (avant-première)
- Skin of glass (inédit)
- Soleil Vert
- Sollers Point
- Style Wars
- Tant que le soleil frappe
- The Neon People (avant-première)
- Toucher terre
- Toxicily
- Urbanistes
- … Et Pierre Jeanneret
Samedi 19 octobre 2024 | |||
---|---|---|---|
17:00 | Ciné-conférence "United Colours of Béton" – Nicolas MOULIN – 18:30 |
Architecture à l'Ecran Conférences / Masterclass / Séances spéciales JNA | CITÉ DE L'ARCHITECTURE (Paris 16) - Entrée Libre |
Ciné-conférence de Nicolas Moulin L’architecture brutaliste flotte généralement dans le cinéma comme symbole de menace, et occupe une place de choix en tant que décor dans des dystopies à tendance totalitaires ou des tragédies sociales. Mais le Brutalisme, en tant que mouvement, ne se résume pas au décor. Il possède une histoire, des tendances et des identités différentes selon les époques, les systèmes politiques et les pays où il s’est développé. Certes, son esthétique faite de kilomètres cubes de béton brut assemblés de façon répétitive, sauvage et radicale à toujours horripilé la branche conservatrice de la société, et c’est un peu, avouons-le, sa noblesse, tout comme le fait qu’il a toujours été un schisme du modernisme. En 2024, nous savons tous que le monde n’a pas eu besoin d’être exclusivement peuplé d’esthétique brutaliste pour mal tourner, et que le béton, si décrié, n’a toujours pas trouvé de remplaçant de poids. Quoi qu’on puisse en dire, ce qu’il véhicule autant esthétiquement que éthiquement continue d’être d’actualité. Nicolas Moulin a été nominé au prix Marcel Duchamp en 2009 et est représenté par la galerie Chez Valentin (Paris). Il a bénéficié de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger et plusieurs de ses œuvres sont présentes au sein des collections publiques. Il est l’auteur de la série Vider Paris (2001). |
|||
Mercredi 6 novembre 2024 | |||
14:15 | Ciné-concert "Le petit Fugitif" – 16:00 |
Conférences / Masterclass / Séances spéciales Jeune Public | SALLE MUNICIPALE JEAN VILAR - Arcueil |
Ciné-concert par Nicolas Cante New York, début des années 50. Joey, sept ans, est confié à la garde de son grand frère Lennie par leur mère. Mais ce dernier avait prévu de passer le week-end avec ses amis. Irrité de devoir emmener son petit frère partout avec lui, il décide de lui jouer un tour en simulant un accident de carabine sur un terrain vague. Persuadé d'avoir causé la mort de son frère, Joey s'enfuit avec six dollars en poche à Coney Island, où il s’imagine pouvoir refaire sa vie... Il va passer une journée et une nuit d'errance au milieu de la foule et des attractions foraines. Nicolas Cante accompagnera les pérégrinations du jeune garçon au piano et à la voix, entre compositions et improvisations, réinventant intégralement la bande-son du film, et créant autant de surprises sonores que son fabuleux éclectisme musical le permet. Pianiste et musicien électronique, Nicolas est diplômé du Conservatoire jazz d’Aix-en-Provence, diplômé d’Etat en musiques actuelles amplifiées et travaille sur les claviers acoustiques et électroniques depuis de nombreuses années. Ses expérimentations musicales et artistiques l’emmènent dans les sphères du jazz, de la musique improvisée, de l'électro mais aussi de la danse et du cinéma. |
|||
15:00 | Ciné-conférence "Ségrégation urbaine dans les séries de David Simon" – 17:30 |
Focus U.S.A. Conférences / Masterclass / Séances spéciales | UNIV PARIS 8 - MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME (St |
Entrée libre Par Marie-Hélène Bacqué, enseignante en études urbaines Les séries de David Simon développent une critique radicale d’une Amérique urbaine structurée par des inégalités sociales et raciales systémiques. Loin de la caricature, elles analysent avec finesse la façon dont la ville post fordiste se construit et se transforme à l’articulation de processus économiques de fond comme la désindustrialisation, de politiques publiques le plus souvent inefficaces, d’arrangements politiciens, de préjugés raciaux et aussi de mobilisations sociales. La ville ne représente pas seulement le cadre mais le sujet même de ces séries : Baltimore (The Wire) et la production et pérennisation du ghetto, New Orleans (Treme) et les inégalités urbaines et environnementales avant et après l’ouragan Katrina, Yonkers (Show me a Hero) et les politiques de déségrégation raciale. Entre documentaires et fictions, ces productions de David Simon revêtent une véritable portée analytique et politique pour appréhender les formes des villes étasuniennes. Marie-Hélène Bacqué est professeure émérite en études urbaines à l’Université Paris Nanterre. Ses travaux portent sur les quartiers populaires et leurs transformations en France et en Amérique du Nord et sur la démocratie urbaine. Elle a codirigé avec Amélie Flamand, Anne-Marie Paquer-Deyris et Julien Talpin The Wire, L’Amérique sur écoute, La Découverte 2014. |
|||
15:30 | Ciné-conférence "Mémoires de nos villes" – 17:00 |
Focus U.S.A. Conférences / Masterclass / Séances spéciales | UNIV PARIS 8 - MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME (St |
Entrée libre Par Raphaël Nieuwjaer, critique de cinéma et enseignant Paupérisation d’un quartier de Baltimore dans The Corner, reconstruction de La Nouvelle-Orléans dans Treme, gentrification du centre de New York dans The Deuce : la plupart des séries de David Simon épousent de grands mouvements de transformations urbaines. Si la durée des récits permet d’en accompagner les différentes étapes, ces bouleversements s’éprouvent d’abord à l’échelle des habitants, qui en sont les témoins, les victimes ou les acteurs. Parfois avec, souvent contre les pouvoirs publics et/ou financiers, c’est à eux qu’il revient de faire vivre la mémoire et l’esprit des villes. De ce point de vue, les relations entre les vivants et les morts sont toujours capitales. Aucune cité, chez Simon, qui ne s’envisage sans son envers et son prolongement, le cimetière. Qu’est-ce qui passe entre les uns et les autres ? Qu’est-ce qui se rompt ou se perd ? C’est peut-être là que se loge le cœur de sa politique, puisque la réponse à ces questions engage la valeur de l’existence, le sens de la communauté et la forme des villes. Raphaël Nieuwjaer est critique de cinéma (Cahiers du Cinéma, Études, Images documentaires, AOC). Fondateur de la revue Débordements, il a participé à différents ouvrages collectifs et co-dirigé Richard Linklater, cinéaste du moment (Post-éditions, 2019). Il est par ailleurs chargé de cours en cinéma à l’université, et formateur et rédacteur de livrets dans le cadre de Lycéens au cinéma. |
|||
18:30 | Ciné-conférence "Imaginaires de la marche au cinéma Balade à travers Paris et le Grand Paris" – 20:00 |
Imaginaires du Grand Paris Conférences / Masterclass / Séances spéciales | L'ARLEQUIN (Paris 6ème) |
Entrée libre Ciné-conférence de Corinne Maury et Antoine de Baecque Jugée anti-spectaculaire et dotée d’une faible valeur scénaristique, la marche est, pour un large pan du cinéma, un geste banal dont il faut limiter l’amplitude temporelle, au prétexte de son indigence narrative. Pour autant, de nombreux films ont fait de la marche un instrument de radiographie de l’urbanité parisienne où les marcheuses et marcheurs établissent des contacts avec le monde par les lignes qu’ils suivent, par les passages qu’ils empruntent, ou encore par les territoires qu’ils traversent. En flânant dans la modernité cinématographique avec Agnès Varda, Eric Rohmer, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Jean Rouch, en déambulant dans la fiction contemporaine avec Leos Carax, Nicolas Klotz, Richard Linklater, Mikael Hers et Martin Jauvat, en cheminant également avec les réalisations documentaires de Till Roeskens et de Valérie Minetto & Cécile Vargaftig, ou Laurent Roth, nous interrogerons des marches cinématographiques qui offrent – sur le plan esthétique, poétique et politique – un déchiffrage des rues parisiennes. Antoine de Baecque est professeur d’histoire du cinéma à l’Ecole normale supérieure. Il tente de croiser ses études biographiques en archives (sur Truffaut, Godard, Rohmer, Chabrol, Melville, Karmitz, Rivette) avec un travail sur la marche, son histoire, ses chemins, ses randonneurs (La Traversée des Alpes, Gallimard, 2014, ou Histoire de la marche, Perrin, 2016, et Les Godillots. Pour une histoire marchée, Anamosa, 2019). Corinne Maury est maîtresse de conférences en esthétique du cinéma à l’Université de Toulouse – Jean Jaurès. Elle a publié Marcher au cinéma, lignes d’existences (De l’incidence éditeur 2024), Jeanne Dielman, 23 quai du commerce 1080 Bruxelles (Yellow Now, 2020), Du parti pris des lieux dans le cinéma contemporain (Hermann, 2018 & Edinburgh University Press, 2022), L’Attrait de la pluie (Yellow Now, 2013), Habiter le monde. Éloge du poétique dans le cinéma du réel (Yellow Now, 2011). Ses recherches portent principalement sur le cinéma contemporain (fiction et documentaire), sur l’espace au cinéma (lieu, paysage, territoire) sur les relations entre esthétique et politique. |
|||
Jeudi 7 novembre 2024 | |||
09:00 | Ciné-concert "Le petit Fugitif" – 10:30 |
Conférences / Masterclass / Séances spéciales Jeune Public | MAISON DE L’ARCHITECTURE (Paris 10) - Entrée Libre |
Ciné-concert par Nicolas Cante New York, début des années 50. Joey, sept ans, est confié à la garde de son grand frère Lennie par leur mère. Mais ce dernier avait prévu de passer le week-end avec ses amis. Irrité de devoir emmener son petit frère partout avec lui, il décide de lui jouer un tour en simulant un accident de carabine sur un terrain vague. Persuadé d'avoir causé la mort de son frère, Joey s'enfuit avec six dollars en poche à Coney Island, où il s’imagine pouvoir refaire sa vie... Il va passer une journée et une nuit d'errance au milieu de la foule et des attractions foraines. Nicolas Cante accompagnera les pérégrinations du jeune garçon au piano et à la voix, entre compositions et improvisations, réinventant intégralement la bande-son du film, et créant autant de surprises sonores que son fabuleux éclectisme musical le permet. Pianiste et musicien électronique, Nicolas est diplômé du Conservatoire jazz d’Aix-en-Provence, diplômé d’Etat en musiques actuelles amplifiées et travaille sur les claviers acoustiques et électroniques depuis de nombreuses années. Ses expérimentations musicales et artistiques l’emmènent dans les sphères du jazz, de la musique improvisée, de l'électro mais aussi de la danse et du cinéma. |
|||
19:00 | Ciné-conférence "Imagin’AIRES de jeu" – 20:30 |
Architecture à l'Ecran Conférences / Masterclass / Séances spéciales | CAUE 75 (Paris) |
Ciné-conférence d'Estelle Giroux - séance illustrée par des extraits Structures en acier aux couleurs criardes souvent habillées de toutes sortes de figures animales, les aires de jeux se fondent aujourd'hui dans le paysage urbain au même titre qu'un abribus ou qu'un feu rouge... Pourtant, elles constituent bel et bien un des uniques îlots de liberté accordés aux enfants dans la ville. Comment le cinéma s'est il emparé de cet artefact au symbolisme fort ? Qu'est que cela cela raconte sur la manière dont est, et a été pensé la place de l'enfant dans l'espace public? Tantôt hospitalière, tantôt abandonnée, tantôt machine assujettissante… Au cinéma en tout cas, l'aire de jeux n'est certainement pas qu'un havre de paix ! Estelle Giroux est architecte de formation. Elle se spécialise en scénographie à l'ENSA de Paris Belleville et s'intéresse aux aires de jeux comme objet urbain vecteur d'imaginaire. Aujourd'hui architecte-paysagiste, elle poursuit ses recherches en mêlant réalité du terrain, histoire et prospectives. |
|||
Vendredi 8 novembre 2024 | |||
14:00 | Ciné-mix "Koyaanisqatsi" – 15:30 |
Conférences / Masterclass / Séances spéciales Jeune Public | CITÉ DE L'ARCHITECTURE (Paris 16) - Entrée Libre |
Ciné-mix par Jean-Yves Leloup A mi-chemin entre le documentaire et l'art visuel, Koyaanisqatsi est un point marquant de l'histoire cinématographique des vingt dernières années et a particulièrement influencé toute la nouvelle génération de VJs et d'artistes visuels de la scène électronique. Souvent imité, jamais égalé, ce premier volet de la trilogie réalisée par Godfrey Reggio (Koyaanisqatsi, Powaqatsi, Naqoyqatsi), produit par Francis Ford Coppola, est incontestablement le plus réussi et le plus marquant de la série. Film sans dialogues, décrivant un monde, une planète, entre nature, artifices, technologie et urbanisme, ce long-métrage d'une beauté visuelle à couper le souffle, se veut une forme d'interrogation profondément humaniste sur l'évolution de notre civilisation. Le film est ici mis en musique par le DJ Jean-Yves Leloup qui apporte un nouveau souffle électronique et une nouvelle énergie techno à ce classique d'un cinéma visuel et voyageur, grâce à des titres de Monolake, Trentemøller, Danton Eeprom, Egoexpress, MyMy, Brian Eno, Squarepusher, Chris Watson, etc… Jean-Yves Leloup, DJ, met en musique le film et apporte un nouveau souffle électronique et une nouvelle énergie techno à ce classique d’un cinéma visuel et voyageur, grâce à des titres de Monolake, Trentemøller, Danton Eeprom, Egoexpress, MyMy, Brian Eno, Squarepusher, Chris Watson, etc… |
|||
19:00 | Ciné-conférence "Dean Tavoularis : L’architecte du Nouvel Hollywood" – 20:30 |
Conférences / Masterclass / Séances spéciales | CITÉ DE L'ARCHITECTURE (Paris 16) - Entrée Libre |
Ciné-conférence animée par Jordan Mintzer, critique pour le Hollywood Reporter, et Anne Siebel, cheffe décoratrice et directrice du département décor de la Fémis. « Dean Tavoularis a influencé ma vie, mes enfants, ma famille, mes films, mes idées, mes aspirations, mes rêves, mes ambitions, mon héritage. » Francis Ford Coppola Aucun métier du cinéma n’associe autant les compétences d’un architecte à la vision d’un artiste que celui de chef décorateur. Et, dans l’histoire du cinéma américain d’aprèsguerre, probablement aucun chef décorateur n’a été aussi visionnaire que Dean Tavoularis. Avec une filmographie affichant des classiques tels que Bonne and Clyde, la trilogie du Parrain et Apocalypse Now, Dean Tavoularis a accompagné un changement fondamental dans le cinéma américain : le passage de l’ancien système des studios à ce que l’on appelle le Nouvel Hollywood. Tournant le dos au modèle traditionnel dans lequel les films étaient entièrement tournés sur des plateaux, il les a fait sortir, dans des décors réels : rues du Texas L’HOMME DE RIO pendant la Dépression, dans lesquelles es amants Bonnie et Clyde braquent des banques, immeubles du Lower East Side de New York où le jeune Don Corleone bâtit son empire sanglant, ou encore jungle déchirée par la guerre du Viêt Nam abritant le colonel Kurtz et sa propre armée fanatisée. Né à Los Angeles en 1932, Constantine « Dean » Tavoularis a été élevé dans une famille d’immigrés grecs, et son père livrait du café à la cantine de la 20th Century-Fox. Après un cursus d’art et d’architecture, il est embauché comme animateur chez Walt Disney, puis rejoint le département décor pour la réalisation de 20 000 lieues sous les mers. Enfin, il devient directeur artistique adjoint de Bob Clatworthy, un vétéran du système hollywoodien qui a travaillé avec Hitchcock et Welles. C’est le milieu des années 1960, et le système traverse une crise majeure qui ouvre la voie à une nouvelle vague d’auteurs américains prêts à marquer leur territoire. C’est l’acteur Warren Beatty qui, le premier, engage Tavoularis comme directeur artistique sur Bonnie and Clyde d’Arthur Penn, puis Francis Ford Coppola le choisit pour travailler sur le premier Parrain. Tous deux ont vu en lui un technicien expérimenté, formé par les studios mais désireux de s’affranchir de l’ancien système. Ils ont également vu un artiste tenace et intransigeant, prêt à se battre pour concrétiser leur vision à l’écran, quel que soit le prix à payer ou le sacrifice à consentir. Penn travaille une deuxième fois avec Tavoularis sur Little Big Man, tandis que Coppola noue avec le chef décorateur un lien à la fois créatif et amical qui va durer plusieurs décennies, pour une douzaine de longs métrages, dont Conversation secrète, Coup de cœur et Tucker. D’autres auteurs comme Michelangelo Antonioni et Roman Polanski choisissent Tavoularis pour des films qui exigent son audace – qu’il s’agisse de faire exploser la maquette grandeur nature d’une maison dans Zabriskie Point ou de reconstruire à Paris un appartement de Brooklyn pour Carnage. Autour d’extraits des films les plus célèbres sur lesquels Tavoularis a travaillé, le critique de cinéma Jordan Mintzer et la cheffe décoratrice Anne Seibel (Midnight à Paris) parleront de son œuvre et de son héritage, notamment de l’influence qu’il a exercée sur la génération actuelle.
|
|||
Samedi 9 novembre 2024 | |||
14:30 | Ciné-conférence "Mémoires de nos villes" – 15:30 |
Focus U.S.A. Conférences / Masterclass / Séances spéciales | CITÉ DE L'ARCHITECTURE (Paris 16) - Entrée Libre |
Par Raphaël Nieuwjaer, critique de cinéma et enseignant Paupérisation d’un quartier de Baltimore dans The Corner, reconstruction de La Nouvelle-Orléans dans Treme, gentrification du centre de New York dans The Deuce : la plupart des séries de David Simon épousent de grands mouvements de transformations urbaines. Si la durée des récits permet d’en accompagner les différentes étapes, ces bouleversements s’éprouvent d’abord à l’échelle des habitants, qui en sont les témoins, les victimes ou les acteurs. Parfois avec, souvent contre les pouvoirs publics et/ou financiers, c’est à eux qu’il revient de faire vivre la mémoire et l’esprit des villes. De ce point de vue, les relations entre les vivants et les morts sont toujours capitales. Aucune cité, chez Simon, qui ne s’envisage sans son envers et son prolongement, le cimetière. Qu’est-ce qui passe entre les uns et les autres ? Qu’est-ce qui se rompt ou se perd ? C’est peut-être là que se loge le cœur de sa politique, puisque la réponse à ces questions engage la valeur de l’existence, le sens de la communauté et la forme des villes. Raphaël Nieuwjaer est critique de cinéma (Cahiers du Cinéma, Études, Images documentaires, AOC). Fondateur de la revue Débordements, il a participé à différents ouvrages collectifs et co-dirigé Richard Linklater, cinéaste du moment (Post-éditions, 2019). Il est par ailleurs chargé de cours en cinéma à l’université, et formateur et rédacteur de livrets dans le cadre de Lycéens au cinéma. |
|||
14:30 | Masteclass Film en chantier “De porte à porte” – 15:45 |
Architecture à l'Ecran Conférences / Masterclass / Séances spéciales | MAISON DE L’ARCHITECTURE (Paris 10) - Entrée Libre |
Master class animée par Rocio Calzado et Jasper Meurer Paysages détruits, villages abandonnés et bâtiments démolis: parfois l'obsolescence architecturale peut sembler plus dure que sa mort structurelle, car elle nous laisse avec la sensation que cela aurait pu être évité. "De Porte à Porte” est un film documentaire qui traite de cette obsolescence - et de la manière dont elle peut être freinée. Ce film retrace le changement en cours vers la rénovation en se penchant sur l’histoire d’un quartier HLM construit dans le nord de Paris dans les années 60. Sept tours y partagent le même design architectural, mais ont connu des destins très différents, allant de la démolition à la transformation. Le projet est le premier film de Docar, un collectif fondé par Rocio Calzado, architecte espagnole, et Jasper Meurer, politologue germano-britannique. Docar a été fondé comme un moyen de combiner ces différents domaines d’expertise dans le cadre de l’architecture et de l’urbanisme. Lors de cette séance, Rocio et Jasper présenteront leur projet actuel, en utilisant des images issues du tournage et des recherches en cours pour raconter l’histoire de la démolition et de la transformation, ainsi que le processus de réalisation de leur premier film documentaire. |
|||
17:30 | Ciné-conférence "United Colours of Béton" – Nicolas MOULIN – 18:30 |
Architecture à l'Ecran Conférences / Masterclass / Séances spéciales JNA | MAISON DE L’ARCHITECTURE (Paris 10) - Entrée Libre |
Ciné-conférence de Nicolas Moulin L’architecture brutaliste flotte généralement dans le cinéma comme symbole de menace, et occupe une place de choix en tant que décor dans des dystopies à tendance totalitaires ou des tragédies sociales. Mais le Brutalisme, en tant que mouvement, ne se résume pas au décor. Il possède une histoire, des tendances et des identités différentes selon les époques, les systèmes politiques et les pays où il s’est développé. Certes, son esthétique faite de kilomètres cubes de béton brut assemblés de façon répétitive, sauvage et radicale à toujours horripilé la branche conservatrice de la société, et c’est un peu, avouons-le, sa noblesse, tout comme le fait qu’il a toujours été un schisme du modernisme. En 2024, nous savons tous que le monde n’a pas eu besoin d’être exclusivement peuplé d’esthétique brutaliste pour mal tourner, et que le béton, si décrié, n’a toujours pas trouvé de remplaçant de poids. Quoi qu’on puisse en dire, ce qu’il véhicule autant esthétiquement que éthiquement continue d’être d’actualité. Nicolas Moulin a été nominé au prix Marcel Duchamp en 2009 et est représenté par la galerie Chez Valentin (Paris). Il a bénéficié de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger et plusieurs de ses œuvres sont présentes au sein des collections publiques. Il est l’auteur de la série Vider Paris (2001). |
|||
19:30 | Séance spéciale "Des murs en images" – 21:30 |
Imaginaires du Grand Paris Conférences / Masterclass / Séances spéciales | CINEMA JACQUES PREVERT (Les Ulis) |
Projection itinérante imaginée et conçu par Benoît Labourdette Une projection itinérante sur les murs de la ville, dans un quartier, pour vivre à nouveau le bonheur de la projection partagée. Cette promenade nocturne offrira la diffusion dans l’espace public d’archives audiovisuelles évoquant la construction des Ulis, pour une rencontre poétique avec notre histoire commune. La projection itinérante, encadrée par le cinéaste Benoît Labourdette, sera co-construite et animée par un groupe d’habitants, qui choisiront les films et feront la médiation de cette balade cinématographique d’une heure. L’outil technique employé est le « pico-projecteur » (vidéoprojecteur portable) associé à une enceinte sonore mobile autonome. Le public vit lors de ces séances une expérience exceptionnelle ; on redécouvre la magie de la projection et les films donnent aux lieux du quotidien une dimension inattendue et créative. On vit aussi un profond réinvestissement de ses lieux de vie et de circulation. Le choix d’un film, puis le choix d’un lieu par rapport à̀ ce film, le sens de cette rencontre, la façon dont le quartier est investi, dont la projection a été préparée en lien avec les habitants, le temps de répétition, notamment technique, renforcent l’implication de tou·te·s. |
|||
Dimanche 10 novembre 2024 | |||
14:30 | Ciné-conférence "Hong-Kong vu par l’artiste Pascal Gréco" – 16:30 |
Conférences / Masterclass / Séances spéciales | CITÉ DE L'ARCHITECTURE (Paris 16) - Entrée Libre |
Trois films de Pascal Greco, artiste suisse Entre chaos et poésie, Pascal Greco nous offre ici 3 balades (ou explorations) contemplatives, qui nous renvoient à la dichotomie de l’homme face à son environnement. De l’immensité de la nature et des paysages vierges de toute trace humaine, à la brutalité du béton hongkongais, le spectateur est d’emblée transporté d’un monde à l’autre, du construit au non construit, aidé par l’alternance ralentie du jeu de lumières, de textures et de matières présentées à l’écran. Successivement, l’image se fige et devient flou, comme hébétée par ce qui l’entoure, puis s’anime au détour d’une note, d’un corps, d’une âme. Dans l’une, c’est la mélodie feutrée d’un piano qui accompagne cette balade, dans l’autre, de la « noise » créée avec le son capté sur place, qui ramène le spectateur à l’absurdité de certains espaces. Indéniablement, c’est à la lutte de nos individualités et à la solitude des hommes, face au monde, que nous confronte ici le réalisateur. Kwai Shing West Estate, complexe de 10 immeubles à Hong Kong dans lequel vivent 18'000 personnes. Stun, exploration de l'impact d'un corps en mouvement dans un environnement architectural et naturel. Hong Kong Neon, hommage aux enseignes néons de Hong Kong qui disparaissent. Pascal Greco est réalisateur, chef opérateur, monteur et photographe. Son travail est centré sur l’architecture et sa place dans le paysage. Ses derniers livres résultent d’une étude de huit ans de Hong Kong et de son architecture unique, Hong Kong - Perspectives, Prospectives, Typologies, et de ses néons iconiques, Hong Kong Neon. Il a réalisé neuf films, dont Shadow, film intense et envoûtant avec Asia Argento et Anna-Lou Castoldi. |
|||
Mardi 12 novembre 2024 | |||
19:00 | Ciné-conférence "Une ville contre la Silicon Valley" – 20:30 |
Focus U.S.A. Conférences / Masterclass / Séances spéciales | LEONARD:PARIS (Paris 12) - Entrée Libre |
Ciné-conférence de Fabien Benoit Comment prendre la pleine mesure des effets du numérique sur la société, sur notre environnement et sur nos vies ? Pendant plusieurs années, pour les besoins de sa série documentaire The Last Town, diffusée sur Arte, Fabien Benoit a filmé les habitants de la petite ville d’East Palo Alto, au coeur de la Silicon Valley, berceau de Google, Facebook ou Apple. Dans cette cité populaire, bastion du mouvement des droits civiques dans les années 1960, en proie à une gentrification sans précédent qui pousse ses habitants à migrer à des centaines de kilomètres, se cristallise le modèle de société porté par les géants du numérique. Une machine à fabriquer des inégalités, exploiter les plus fragiles, privatiser les services publics et uniformiser les populations. Dans un combat qui semble inégal, et alors que leur ville change de visage, les habitants historiques d’East Palo Alto tentent pourtant de résister. Fabien Benoit est journaliste et réalisateur de films documentaires. Il collabore régulièrement aux magazines Usbek & Rica et Socialter, ainsi qu’au site d’informations Reporterre. Il est l’auteur de plusieurs livres dont The Valley, une histoire de la Silicon Valley (Les Arènes) et Techno-luttes, enquête sur ceux qui résistent à la technologie (Seuil). Son prochain film, accompagné par la Villa Albertine, portera sur la ville de Boca Chica, au Texas, où Elon Musk a installé une base spatiale pour partir à la conquête de Mars. |